« Grosse Dispute » est un album écrit par France Quatromme et illustré par Marjorie Béal.
J’ai beaucoup aimé l’utiliser avec les PS pour aborder la notion du partage. 😍
Le programme (BO de 2015) nous rappelle dans la partie « vivre ensemble » que les règles collectives sont données et justifiées par l’enseignant qui signifie à l’enfant les droits et les obligations dans la collectivité scolaire.
Le partage d’objets en fait partie !
Le BO recommande d’utiliser des histoires et de mettre en scène des personnages fictifs pour aider à l’appropriation de ces règles. (voir en bas de l’article si vous voulez relire le pavé correspondant 😉 )
L’album « Grosse Dispute » permet donc d’aborder la nécessité de partager dans la classe. Les élèves vont pouvoir s’identifier aux deux personnages du livre, Zébulon et Nimbus.
Résumé de l’histoire :
Zébulon trouve un drôle de truc. Il veut entrer dedans mais le truc est trop petit. Il le met sur la tête mais le truc est trop grand…
Nimbus passe par là. Il voit Zébulon avec, sur sa tête, un truc fantastique. Il le veut ! Nimbus saute pour l’attraper, mais Zébulon ne veut pas le lâcher…
Et badaboum ! Les voilà tous les deux par terre avec le truc… cassé en deux !
La suite de l’histoire va permettre de dédramatiser ce malencontreux événement, de relativiser et de se rendre compte qu’on gagne à partager plutôt qu’à se disputer. En effet, les personnages font la paix et se partagent le truc.
télécharger : Les Personnages pour Fabriquer des Marottes recto/verso (pdf) Il faut imprimer le « truc » deux fois pour en faire une version « truc entier » |
Proposition pour aborder l’album en PS : Deux séances pour s’approprier l’histoire de la « grosse dispute » et les personnages de l’album avant une théâtralisation par les élèves avec les marottes.
Séance n°1
– Découverte de l’album dès la première page de texte (ne pas présenter la couverture et ne pas annoncer le titre pour que les élèves ne puissent pas anticiper la dispute).
– Lecture jusqu’à « Zébulon tire de l’autre côté. »
– Que va-t-il se passer ? Hypothèses des élèves (utilisation du bâton de parole).
– Découverte de la double-page suivante où le « truc » est cassé en deux.
– Laisser les élèves s’exprimer sur cet événement malheureux.
Séance n°2
– Rappel du début de l’histoire. Utilisation des marottes.
– Lecture de la suite jusqu’à la fin.
– Laisser les élèves s’exprimer, l’enseignant reformule la « morale » de l’histoire.
– Prévoir ensuite des mises en scène par les élèves en les laissant manipuler les marottes.
Dans le même esprit, voici un mini-métrage sans paroles à montrer aux élèves et qui peut servir de support de langage :
Extrait du BO de 2015 – Vivre ensemble
Se construire comme personne singulière au sein d’un groupe :
« Dans un premier temps, les règles collectives sont données et justifiées par l’enseignant qui signifie à l’enfant les droits (s’exprimer, jouer, apprendre, faire des erreurs, être aidé et protégé…) et les obligations dans la collectivité scolaire (attendre son tour, partager les objets, ranger, respecter le matériel…). Leur appropriation passe par la répétition d’activités rituelles et une première réflexion sur leur application. Progressivement, les enfants sont conduits à participer à une élaboration collective de règles de vie adaptées à l’environnement local. À travers les situations concrètes de la vie de la classe, une première sensibilité aux expériences morales (sentiment d’empathie, expression du juste et de l’injuste, questionnement des stéréotypes…) se construit. Les histoires lues, contes et saynètes y contribuent ; la mise en scène de personnages fictifs suscite des possibilités diversifiées d’identification et assure en même temps une mise à distance suffisante. Au fil du cycle, l’enseignant développe la capacité des enfants à identifier, exprimer verbalement leurs émotions et leurs sentiments. Il est attentif à ce que tous puissent développer leur estime de soi, s’entraider et partager avec les autres. »