Le conte détourné dans cet album n’est pas « Poucette » mais bien une version féminine du « petit Poucet » qui va semer des cailloux sur son chemin.
L’héroïne Poucette et ses six sœurs vivent dans l’Afrique australe. Je trouve cette version africaine très originale, Sandrine Beau plante parfaitement l’ambiance : la savane et ses hautes herbes, la forêt de baobabs, la case et sa toiture en paille, le manioc, le calao à bec rouge, les gombos… Les illustrations sont très réussies également.
L’ogre du conte original est remplacé par « la terrible Duba-Nandi ». C’est le mari de cette effrayante sorcière qui va cacher les sept petites filles.

la terrible Duba-Nandi
L’autre originalité intéressante de l’album, c’est sa fin, ou plutôt ses fins. L’auteur propose une première fin tragique (où les filles sont dévorées jusqu’au dernier orteil 😲) puis trois autres fins alternatives : une fin où la ruse des petites filles l’emporte, une fin bizarre avec un loup, une fin rigolote et joyeuse.
« Enfin », l’album s’ouvre sur une fin à inventer… Les lecteurs sont en effet invités à écrire leur propre fin, ce qui peut être un exercice de production très sympa pour les GS ! 😉
Référence de l’Album sur Amazon :
« La petite Poucette et les cailloux blancs » est un conte de Sandrine Beau, illustré par Marie Desbons, paru en 2018 aux éditions Milan. |