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De Aïe à Zut… voici un abécédaire vraiment singulier et qui décoiffe ! Cet abécédaire est construit de façon classique, avec une double-page par lettre, une illustration pleine page à droite et la lettre capitale mise en valeur au centre de la page de gauche.
Pour le reste, rien de classique ! Le thème, comme l’indique le titre, est la vie scolaire. Il est traité ici de façon très originale et décalée, avec un petit brin de folie qu’on peut adorer ou détester.
L’auteur fait cette petite dédicace en début d’album : « À toutes les institutrices qui ne rigolent pas (assez) en classe. À tous les enfantaisistes qui rigolent (parfois) trop. »
Le texte met en scène une maîtresse au bout du rouleau qui aboie (pour la lettre A, évidemment) : « aïe, aïe, aïe, affreux asticots, vous m’assommez ! » À chaque double-page, le texte s’articule en deux parties : l’agacement de la maîtresse qui braille, houspille, s’irrite, mugit, s’offusque ou vocifère, selon la lettre à respecter ; puis la défense des élèves à « l’école qui rigole ». Le texte est complexe et plus adapté pour les cycles 2 et 3. Mais l’album peut être sympa aussi à présenter en fin de GS pour son intérêt phonologique (l’auteur a joué avec les mots et les sonorités, et obtient un texte parfaitement ajusté à chaque lettre, sa créativité est un régal !).
Les illustrations sont dans le même esprit que le texte : punchy ! Elles sont composées avec des aplats de couleurs vives et contrastées.
Les scènes de « l’école qui rigole » se passent dans la classe, mais il y en a aussi dans les couloirs, en salle de gym, dans la cour de récréation, dans les escaliers. On suit la vie de cette classe survoltée pendant toute une année scolaire.
Ne vous y trompez pas, même si la maîtresse héroïne de cet abécédaire zézeille à la fin de son année zinzin, elle verse aussi sa petite larme quand ses zigotos lui disent : « on vous z’aime ! » ❤
(prix d’achat fixé par l’éditeur : 14,50€)
« Mon école de aïe à zut » est un album écrit par Elisabeth Brami, illustré par Poppy Matigot
et paru en 2019 aux éditions Saltimbanque.
