Cette histoire permet d’aborder un thème peu présent en littérature jeunesse alors qu’il concerne un large public : la dyslexie. C’est pour cette raison que j’écris cet article, même si l’album se destine davantage au cycle 2.
L’auteure, Evelyne Fournier, est une artiste québécoise. Le personnage de son livre s’appelle Clémence, c’est un clin d’œil à sa fille (qui porte le même prénom), sa source d’inspiration. Clémence a rencontré des difficultés pour apprendre à lire et à écrire, elle a été diagnostiquée dyslexique.
Dans l’histoire, la grand-mère de Clémence souhaite un cadeau spécial pour son 70ème anniversaire : un livre écrit par sa petite-fille adorée !
Clémence déborde de passions et d’imagination, elle s’épanouit dans de nombreux domaines. Mais face à la difficulté rencontrée lorsqu’elle doit écrire, elle commence par se décourager. C’est un vrai défi pour la fillette parce que « les lettres dansent », « son cerveau fait des bulles devant les mots qui se bousculent ».
Sa grand-mère lui vient en aide et elles accomplissent ensemble un magnifique projet à leur image. On ressent la complicité et l’affection qui les lient toutes les deux.
L’histoire est pleine de tendresse, la dyslexie est présentée comme une particularité parmi d’autres. La dyslexie est un obstacle, certes, mais l’album l’exprime de façon positive, non pas comme un handicap mais comme un obstacle surmontable !
La police d’écriture utilisée dans l’album est « Open Dyslexic ». Cette police typographique a été choisie car elle est censée faciliter la lecture pour les personnes dyslexiques. Les caractères sont assez gros et bien espacés.
Le récit d’Evelyne Fournier est très poétique, avec un joli texte en rimes qui sonne bien aux oreilles lors d’une lecture à haute voix. Les illustrations sont remplies de douceur.
Référence de l’Album sur Amazon :
« Les lettres qui dansent » est un album écrit par Evelyne Fournier et illustré par Aurélien Galvan. L’album est paru en 2023 aux éditions Chouette (Crackboom ! Livres). |